Cet enfant/adulte a des difficultés pour se déplacer, il trébuche souvent et tombe parfois

TENTATIVES D'EXPLICATION

Les difficultés de la marche peuvent être liées à des difficultés motrices qui nécessitent souvent le port de chaussures orthopédiques, d’attelles... mais pas que :

  • Un bilan médical et kinésithérapique est indispensable pour comprendre au mieux les difficultés. Pour les aides au déplacement et le choix du matériel, le regard de l’ergothérapeute est essentiel : une concertation pluridisciplinaire avec le médecin et le kinésithérapeute est pertinente.
  • La fatigue, le trajet trop long, peuvent être responsables des difficultés. Savoir ce que l’on peu réellement demander pour proposer une alternative.
  • Le schéma corporel peut être perturbé aussi du fait de l’appareillage, ou du traitement, qui sont cependant inévitables.
  • Les difficultés importantes de proprioception (perception consciente ou non de la position des différentes parties du corps) sont presque toujours présentes chez le sujet présentant un SA.
  • La personne présente des particularités sensorielles : défaut ou excès de sensibilité aux bruits, à la lumière, au monde, à l’environnement d’une manière générale.
  • Le port de lunettes peut compliquer les déplacements (cf les fiches d’accompagnement).
  • Quelle est la motivation de la personne dans les déplacements ?
  • Est-ce que les difficultés sont les mêmes à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’établissement ?
  • Est-ce que le comportement change en fonction de la surface du sol ?

QUELQUES PISTES D'ACCOMPAGNEMENT

  • Anticiper le déplacement en expliquant où l’on va, pourquoi, afin de motiver la personne ou l’enfant.
  • Limiter les stimulations sensorielles qui désorganisent (bruits, lumière) par le port éventuel de casque ou de lunettes filtrantes. L’hyperexcitation entraîne une perte d’équilibre, et une désorganisation de la marche.
  • Prévenir des changements de surfaces.
  • Proposer de marcher pieds nus (à l’intérieur) sur des surfaces différentes afin que les retours tactiles donnent des informations plus importantes au niveau proprioceptif.
  • Dans certains cas, il est intéressant d’ôter les lunettes de correction, qui peuvent pénaliser la
  • vision périphérique (qui permet l’ajustement du geste dans l’espace) et rendent ainsi l’équilibre
  • difficile, ce qui conduit souvent à la précipitation, donc à la chute.

STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES

  • Proposer des activités de déplacements dans une pièce avec un but précis.
  • Travailler l’évitement de petits obstacles, passer dessus, dessous quand c’est possible, à côté.
  • Porter un objet léger, qui permet parfois d’améliorer l’équilibre.
  • Répéter ces petits dispositifs, pour permettre de les automatiser.
  • Marcher sur des cibles posées au sol afin de séquencer la marche : pied porteur puis pied explorateur en alternance.
  • Le contact avec un accompagnant peut aider à la stabilisation de la posture.