Cet enfant/adulte a des difficultés pour se repérer dans l'espace
TENTATIVES D'EXPLICATION
- Les difficultés visuelles impactent-elles la vision périphérique ?
- La personne a-t-elle du mal à se déplacer ? Si oui toute son énergie est utilisée dans le déplacement et non plus dans le but spatial du déplacement. Où va-t-on ? Pour faire quoi ?
- Les repères proposés sont-ils suffisants ?
- L’excitation de la marche, le plaisir moteur, prend toute la place et le but du déplacement passe au second plan
- La personne est-elle angoissée de changer de lieu ?
QUELQUES PISTES D'ACCOMPAGNEMENT
Il faudra l’aider à se repérer : faciliter les repérages, rassurer
- Prendre en compte le diagnostic de l’ophtalmologiste
- Utiliser de grands panneaux avec des pictogrammes spécifiques à chaque activité : repas, salle de bains, salle de détente, salle de musique…
- Proposer éventuellement des sons spécifiques à chaque pièce : petite sonnerie, clochette que la personne actionnera elle-même à chaque passage.
- Si le son n’est pas supporté ou génère une excitation qui désorganise utiliser une couleur ou un objet que la personne apprécie.
- Proposer de longer le mur pour se sentir rassuré en cas de déséquilibre.
- Proposer des rituels, prendre le même couloir pour entrer dans une pièce, s’asseoir au même endroit, mettre des repères visuels identiques à chaque fois.
- La narration, l’explication avant pendant et après le déplacement sont importantes.
- Envisager un emménagement de l’espace pour favoriser l’autonomie de la personne et sa sécurité : à voir avec l’ergothérapeute.
STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES
- Proposer des activités qui abordent la problématique de l’espace : toutes les situations qui permettent d’aider la personne à comprendre le dedans et le dehors :
- Entrer dans une cabane en sortir
- Utiliser des objets que l’on met dedans
- Induire ensuite un déplacement dans la pièce pour aller se mettre dedans, idem pour les objets.
Le langage et les pictogrammes sont alors importants.
- La répétition et le sens de ces expériences corporelles dans les jeux sont à réinvestir dans le quotidien : repas, toilette, espace détente, sont des moments importants de repérage spatiotemporel.
- La personne doit d’abord se situer elle-même dans un espace donné et ensuite par rapport aux objets. Cette acquisition, représentation difficile, demande des répétitions.
- Essayer d’offrir à la personne diverses expériences en respectant son rythme, ses possibilités pour qu’elle puisse ressentir qu’elle est une personne, qu’elle a un corps, qui se meut dans un espace donné. C’est se découvrir soi, découvrir l’autre et découvrir son environnement
- Pour une personne en très grande difficulté de repérage au niveau de l’espace, si cela est possible solliciter la, (le) psychomotricienne (ien) pour un travail plus approfondi de repérage du corps dans l’espace.
Dans tout ce que l’on propose, penser à rendre la personne active et non pas en situation de passivité.