Cet enfant/adulte ne supporte pas certains bruits forts

TENTATIVES D'EXPLICATION

  • Existence d’une pathologie de l’oreille, infectieuse, inflammatoire, constitutionnelle : d’où la nécessité d’un examen ORL de dépistage, avant toute chose.
  • Les capacités de l’enfant ou de la personne à traiter un flux sensoriel sont insuffisantes. C’est souvent dans les aigus et les graves que l’on retrouve des difficultés.
  • Les flux auditifs sont constitués par l’ensemble des sons ambiants. Lorsqu’une source sonore continue localisée existe dans l’environnement, elle constitue un point de référence dans l’espace sonore. Un son va provoquer une chaine de réaction :
  1. Alerte
  2. Orientation
  3. Évaluation de la distance et éventuellement capture.
  • L’enfant ou la personne a une difficulté dans la localisation sonore : « D’où vient le bruit que j’entends ? » Est-ce un problème de repérage dans l’espace ?
  • La chaine de réaction va s’arrêter à l’alerte, ce qui ne renseigne pas la personne sur la nature du bruit, situation qui est alors désorganisante, angoissante.
  • Les possibilités motrices sont insuffisantes pour pouvoir s’orienter.
  • Présence de dysacousie : la personne est plus sensible à certaines longueurs d’ondes.
  • La personne ou l’enfant a un problème visuel qui peut majorer cette difficulté par l’impossibilité d’identifier visuellement l’origine du bruit qui l’inquiète.

QUELQUES PISTES D'ACCOMPAGNEMENT 

  • Prévoir des aménagements dans la vie quotidienne, certains accessoires peuvent soulager : un casque anti-bruit, des bouchons d’oreille par exemple. Il faut que ce matériel soit à disposition.
  • Commenter les situations (localiser en montrant d’où va arriver le bruit) pour donner du sens au bruit et quand cela est possible, anticiper : « une moto va passer, cela va faire du bruit, attention je vais mettre en route l’aspirateur, etc.
  • Essayer de détourner son attention par rapport au son avec une activité qui l’amuse.
  • Si nécessaire le laisser s’éloigner de la zone de bruit.
  • Inciter la personne à avoir une activité qui implique des mouvements, la stimulation vestibulaire aide au traitement auditif.
  • Permettre à l’enfant ou la personne de se réfugier dans un lieu calme.
  • On peut proposer des activités où l’enfant ou la personne pourra faire elle-même du bruit ; Une stimulation est mieux supportée lorsqu’on est actif plutôt que de la subir. Le faire en alternance.
  • Tous les jeux musicaux peuvent être intéressants.
  • On peut aussi proposer des activités pour aider l’enfant ou la personne dans la localisation sonore : on utilise différents objets avec des sons plus ou moins forts cachés dans la pièce, que la personne doit retrouver.
  • Proposer une auto-désensibilisatrion aux bruits en en produisant soit même. Le dispositif de la « poubellotherapie » est intéressant : crier très fort, puis moins fort dans une grande poubelle en fer permet de contrôler le retour et de jouer autour de cet effet « feedback ».C’est une activité toujours appréciée.
  • Il est important d’identifier les bruits qui effraient, pour familiariser la personne avec ce qui produit ces bruits. Demander à la personne de mettre en route l’aspirateur, la tondeuse…
  • Les lotos sonores peuvent aussi être très intéressants.

Si le problème est important et très envahissant il est important de demander conseil à l’ergothérapeute souvent formé.e à l’intégration sensorielle.